L'interview de René
Suite de notre série d'interview avec aujourd'hui, celle de René. Trompettiste, ancien président et doyen de l'harmonie, il nous livre son ressenti sur le passé, le présent de l'EIP, et sur la place qu'il y a pu y trouver.
"Il me semble que les débuts de la formation progressive de l’E.I.P coïncide avec la célébration du centenaire du Lycée Quinet en 1988. A cette occasion, des collègues (René a été prof de français et de latin au lycée Quinet) avaient composé un petit opéra qui évoquait les grands moments de l’histoire de l’établissement. Tous étaient à l’œuvre, parents, élèves, ensemble du personnel et amis. Les musiciens du Lycée accompagnaient les chanteurs et le chœur. Thierry Laurent en ami et voisin était venu apporter le chant du cor. Nous avons beaucoup ri ensemble parce que chef de chœur, dialoguistes, metteur en scène , acteurs se disputaient allègrement et que l’orchestre dans ce beau tumulte ne savait vraiment jamais ce qu’il devait faire. Après la fête qui fut tout à fait réussie, je migrai vers les horizons lointains de Péronnas.
Sous la baguette de Thierry, les choses étaient plus sérieuses, du reste l’orchestre était comme un appendice de l’Ecole de musique et ne manquait pas d’exécutants. De cette époque date le grand voyage en Suède. Un car pour les musiciens et accompagnateurs, un camion Master pour le matériel. Long cheminement, très long comme le jour qui ne laissait plus de place à l’obscurité complète et ne facilitait pas un repos réparateur. Par la suite les effectifs ont été fluctuants et la survie de l’Ensemble (qui été devenu autonome et associatif) incertaine. Nous avons tenu avec patience et volonté, il faut reconnaître le dévouement des familles de musiciens, des gestionnaires du C.A., l’écoute bienveillante de certains élus. Le mérite et l’originalité des solutions leur reviennent : avoir favorisé l’arrivée des plus jeunes aux postes de responsabilité et leur avoir fait confiance.
Je reste fidèle à la maison EIP parce que j’y suis tout à fait à mon aise et que la fonction de plaisir compte beaucoup. Travailler avec des musiciens plus jeunes et souvent plus avertis que je ne le suis est un privilège . La vie mélange les générations et les compétences. On m’aide à comprendre un trait difficile et je conseille pour un examen ou la rédaction d’un texte. Ma vie professionnelle a été placée auprès des adolescents et je ne fais que prolonger ce dont m’a privé le départ à la retraite. Il se pourrait aussi que ce compagnonnage me signifie que je ne suis pas encore devenu adulte, c’est sans doute possible."
"Il me semble que les débuts de la formation progressive de l’E.I.P coïncide avec la célébration du centenaire du Lycée Quinet en 1988. A cette occasion, des collègues (René a été prof de français et de latin au lycée Quinet) avaient composé un petit opéra qui évoquait les grands moments de l’histoire de l’établissement. Tous étaient à l’œuvre, parents, élèves, ensemble du personnel et amis. Les musiciens du Lycée accompagnaient les chanteurs et le chœur. Thierry Laurent en ami et voisin était venu apporter le chant du cor. Nous avons beaucoup ri ensemble parce que chef de chœur, dialoguistes, metteur en scène , acteurs se disputaient allègrement et que l’orchestre dans ce beau tumulte ne savait vraiment jamais ce qu’il devait faire. Après la fête qui fut tout à fait réussie, je migrai vers les horizons lointains de Péronnas.
Sous la baguette de Thierry, les choses étaient plus sérieuses, du reste l’orchestre était comme un appendice de l’Ecole de musique et ne manquait pas d’exécutants. De cette époque date le grand voyage en Suède. Un car pour les musiciens et accompagnateurs, un camion Master pour le matériel. Long cheminement, très long comme le jour qui ne laissait plus de place à l’obscurité complète et ne facilitait pas un repos réparateur. Par la suite les effectifs ont été fluctuants et la survie de l’Ensemble (qui été devenu autonome et associatif) incertaine. Nous avons tenu avec patience et volonté, il faut reconnaître le dévouement des familles de musiciens, des gestionnaires du C.A., l’écoute bienveillante de certains élus. Le mérite et l’originalité des solutions leur reviennent : avoir favorisé l’arrivée des plus jeunes aux postes de responsabilité et leur avoir fait confiance.
Je reste fidèle à la maison EIP parce que j’y suis tout à fait à mon aise et que la fonction de plaisir compte beaucoup. Travailler avec des musiciens plus jeunes et souvent plus avertis que je ne le suis est un privilège . La vie mélange les générations et les compétences. On m’aide à comprendre un trait difficile et je conseille pour un examen ou la rédaction d’un texte. Ma vie professionnelle a été placée auprès des adolescents et je ne fais que prolonger ce dont m’a privé le départ à la retraite. Il se pourrait aussi que ce compagnonnage me signifie que je ne suis pas encore devenu adulte, c’est sans doute possible."